Les premiers gestes

Un Centre de Sauvegarde de la faune Sauvage est un lieu, fermé au public, ayant pour objectifs de:
Soigner et réinsérer l’animal dans son milieu naturel, en limitant son stress et le contact avec l’homme,
Limiter les impacts néfastes de notre société sur la faune sauvage, en lui venant en aide,
Sensibiliser le public sur la survie de notre faune sauvage locale.

Dans le cadre d’un sauvetage, le transport d’animaux sauvages issus de la nature est toléré lorsque l’animal est véhiculé vers un cabinet vétérinaire, et autorisé pour son transfert vers un centre de sauvegarde agréé.

En cas d’urgence (c’est-à-dire si la survie de l’animal ou sa capacité à être réinséré dans la nature est manifestement menacée) et en l’absence de meilleure solution, le transport sans formalité est donc possible si vous vous dirigez vers le lieu d’accueil, dans les plus brefs délais, et par l’itinéraire le plus direct.

Avant de prendre le volant, prévenez le centre vers lequel vous vous dirigez: celui-ci peut ainsi préparer l’accueil de l’animal.

Mais, afin d’éviter le trafic déanimaux sauvages, la capture, le transport et la détention de ces espèces sont en règle générale interdits par la réglementation française. A titre d’exemple, les particuliers qui détiennent et soignent à leur domicile des animaux protégés issus de la nature, encourent jusqu’à six mois d’emprisonnement et 9000€ d’amende (article L415-3 du code de léenvironnement).

Si je trouve un animal en détresse, soit je le dépose directement au centre, soit je contacte le vétérinaire :

Le Centre de sauvegarde SAUVE QUI PLUME
8 Chemin des Hautes Rentries à Chanceaux sur Choisille (37 390)
tel : 02 47 55 18 06

VOUS VENEZ DE DEPOSER UN ANIMAL
L’animal suivra différentes étapes de soins avant d’être relâché dans son milieu naturel. Pour éviter une trop grande imprégnation de l’homme, la durée du séjour ainsi que les conditions de détention sont déterminantes.

Admission : L’animal est pris en charge par le responsable du centre qui lui prodiguera les premiers soins.
Installation(en hospitalisation) : L’animal est suivi au quotidien et il reçoit des soins simples permettant de limiter son stress.
Réhabilitation : Une fois que son état le permet, l’animal est placé dans un espace plus grand, avec moins de contact humain; les mammifères sont installés en enclos de rééducation, et les oiseaux en volière de convalescence.
Relâcher : Les mammifères : ils sont rendus à la nature dans un endroit propice, où ils trouveront facilement de la nourriture.Les oiseaux : ils sont relâchés dans une zone spécifique ou, pour les jeunes, dans une volière d’envol leur permettant de développer leur masse musculaire et de retrouver un mode de vie conforme àla vie sauvage (fuite, prédation …), la volière restera ouverte, et l’animal pourra décider de son départ définitif.

Le nombre d’animaux accueillis étant en constante augmentation, il ne nous est pas possible de vous donner des nouvelles de celui que vous nous apportez: vous voudrez bien nous en excuser, mais notre priorité reste bien sa prise en charge optimale.

BONS GESTES ET CONSEILS
Vous trouvez un animal en détresse? Observer, en s’assurant que l’animal est en détresse (agir uniquement si l’oiseau est non volant, pour tout animal blessé, abattu ou hérisson visible en plein jour …).Capturer sans précipitation (se munir de gants, ou manipuler à travers un vêtement et tenir son visage éloigné). À noter: dans l’obscurité, généralement l’animal se calme. Placer le alors dans un carton, préalablement percé (ne le mettez pas en cage, il risquerait de se blesser davantage). Ne lui donner ni à manger, ni à boire: vous risqueriez de l’étouffer, ou de lui donner une nourriture inadaptée. Se laver les mains après toute manipulation. Contacter le centre de sauvegarde le plus proche.

Pendant la manipulation
Oiseaux : bien tenir leurs ailes le long du corps.
Petits oiseaux : les tenir dans le creux de la main.
Rapaces : attention aux serres …
Echassier (cigogne, héron …): gare aux coups de bec – surprises !
Chauve souris: attention aux morsures et à leurs ailes fragiles.
Autres mammifères : prenez également garde aux morsures.

Cas particuliers
Oiseau bagué mort : noter le numéro de la bague, le lieu de la découverte et ses circonstances.

GESTES A NE PAS FAIRE

Mammifères
Les petits: ne pas les récupérer … les parents ne sont peut-être pas loin (par contre, vérifier quelques heures plus tard qu’il a bien été repris en charge par ses parents).
les faons: ne pas s’approcher si non blessés, dans un champ (ils restent seuls une bonne partie de la journée).
les hérissons: ne pas les récupérer (sauf si gite détruit ou sivisible en plein jour).
Ne pas attraper (ou tenir) un mammifère par la queue, car certains la perdent (tels les Gliridés: loirs, lérots et muscardins).

OISEAUX
Les oisillons: Ne pas capturer un oisillon non blessé. S’il est emplumé, et que vous voyez un danger (chat, route …) mettez-le en hauteur. S’il est nu, et à proximité d’un nid, l’y remettre. Ne restez pas à côté. Ne pas fermer le bec d’un oiseau avec un élastique (ou autre) car certains ne peuvent pas respirer normalement le bec fermé.

Ne donnez jamais de lait de vache ou du pain à un animal.

Pour aller plus loin, par exemple:

Sauve qui plume
Ufcs
Oiseaux en détresse

LE CENTRE A BESOIN DE VOUS

Pour fonctionner à l‘année le centre a besoin d’une aide financière car nous sommes une organisation à but non lucratif.
Chaque animal qui arrive dans nos locaux à besoin de soins, parfois nous devons aller chez le vétérinaire, il faut de la nourriture, du chauffage, etc, etc.
Bien sûr tout ceci engendre des dépenses et c’est pourquoi nous sollicitons votre aide, chaque dons nous permet de sauver encore plus de vie.
COMMENT NOUS SOUTENIR ?

Adhérer à notre association

Les oisillons tombés du nid

Si l’oisillon est encore aveugle et dépourvu de toute plume, donc né très récemment, le fait de se retrouver à terre peut signifier que :
1 – l’oisillon est malade ou reconnu comme non viable par les parents qui l’ont rejeté ;
2 – l’oisillon est tombé d’un nid déstabilisé par le vent ou l’attaque d’un prédateur.

Dans le premier cas, il n’y a malheureusement rien à faire. Dans le second, on peut tenter de remettre le nid en place et l’oisillon dedans en esperant que les parents reviendront s’occuper de lui.

Si l’oisillon est plus ou moins pourvu de plumes (cas fréquent des chouettes, hiboux, merles, grivesé), il n’est vraisemblablement pas abandonné. Les poussins de ces espèces ont l’habitude de sortir prématurément du nid et de se retrouver à terre. Dans ce cas, éviter d’intervenir mais surveiller la suite des évènements. Les parents ne sont sûrement pas loin et vont venir nourrir leur progéniture. Tout au plus peut-on essayer de remettre l’oisillon sur une branche pour éviter qu’il ne périsse prématurément sous la dent ou le bec d’un prédateur.

Si rien ne se passe au bout de quelques heures, récupérer l’oiseau. Dans le cas de rapaces nocturnes, prévenir sans tarder le centre de soins. Pour de plus petites espèces, essayer de le nourrir.

Les animaux blessés

1. Capturer l’animal
S’il se débat, l’immobiliser en jetant sur lui un vêtement, une couverture. Le saisir précautionneusement (pour éviter d’aggraver la blessure) mais fermement (pour qu’il ne débatte pas). Se munir de gants si l’on en a à disposition. Attention aux animaux suivants :
1 – les rapaces qui peuvent blesser avec leurs serres et leur bec ;
2 – les hérons dont le bec est un véritable poignard ;
3 – les petits mammifères qui peuvent mordre (se méfier de la rage).

2. Conditionner l’animal
Le placer dans une caisse en carton adaptée à son gabarit (éviter le faucon crécerelle dans la boîte à chaussures ou la tourterelle dans l’emballage du téléviseur !). Ainsi placé dans le noir, l’animal va se calmer. Percer les côtés de cette caisse de petits trous pour que l’air puisse circuler à l’intérieur. Placer au fond de la caisse deux ou trois épaisseurs de papier journal qui absorberont les déjections et protègeront le sol. Refermer solidement la caisse pour que l’animal n’en sorte pas, surtout s’il est vigoureux.
Dans le cas de mammifères (rongeurs, mustélidés), la caisse en carton ne convient pas. L’animal aura tôt fait d’y percer un trou. Prévoir un conditionnement plus solide.
Dans tous les cas, proscrire la cage à barreaux ou à grillage dans laquelle l’animal va s’affoler et se blesser davantage.
En attendant le transfert de l’oiseau, conserver la caisse dans un endroit calme, tempéré et à l’abri des courants d’air.

3. Intervenir rapidement
Les chances de survie d’un animal blessé dépendent de deux facteurs : la gravité de la lésion et le temps d’intervention. Il faut savoir que la blessure peut remonter à plusieurs jours et que durant tout ce temps se sont accumulés le stress, la fatigue et la dénutrition. Trois facteurs qui influent sur les capacités de récupération de l’animal.

4. Quelques conseils supplémentaires
L’animal blessé a besoin de calme. Laissez-le dans son carton sans l’exhiber à tout bout de champ.
N’essayez ni de le nourrir ni de le faire boire.
Ne tentez pas de le soigner vous-même : c’est l’affaire d’un spécialiste, vétérinaire ou responsable de centre U.F.C.S., qui sauront mieux que quiconque ce qu’il convient de faire. Une fracture un tant soit peu mal consolidée et l’oiseau sera handicapé à vie. Un jeune oiseau élevé sans certaines précautions risque d’être imprégné, c’est-à-dire de rester dépendant de la personne qui l’aura nourri. Deux cas fréquents qui rendent impossible le retour de l’oiseau à la vie sauvage.
La majorité des espèces animales sont protégées à un titre ou à un autre. Les détenir sans autorisation expose la personne à des poursuites pénales souvent sévères.
Si vous devez convoyer un animal protégé blessé vers un centre de soins, informez-en le responsable. à défaut, prévenez la gendarmerie ou la garderie de l’Office national de la chasse. Ainsi vous serez couverts en cas de contrôle et à l’abri de tout tracas.